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DOLLYBAO
28 août 2004

Apprenons à lire (entre les lignes) avec George Walker Bush.

Ah, mes amours, quelles joies incroyables peuvent être procurées par la lecture quotidienne de la presse !

J'imagine que vous avez eu vent du fait que le président américain, George W. Bush, a admis hier dans une interview accordée au New York Times avoir "mal évalué les conditions de l'après-guerre en Irak".


Selon l'insondable abruti, l'erreur d'appréciation est due à la «victoire rapide» des troupes américaines sur les soldats irakiens, qui ont foutu le camp dans les villes, et se sont mis à méchamment et fourbement organiser l'insurrection. La guérilla actuelle serait donc un simple dommage collatéral de la brillante victoire de l'armée US.

La prochaine fois, juré, ils feront moins bien mais que voulez-vous, George est d'un tel perfectionnisme quand il s'agit d'embêter les vilains. 

 

 

Leçon 1 : Apprenons à regarder le fait derrière le fait et tirons-en une conclusion.

 

 

En fait, il est clair que Jojo souhaitait dire « Si nous avions su que notre armée, de loin la première au monde, allait défaire aussi vite les quelques bergers tirés de leurs troupeaux pour venir nous affronter avec des tromblons remplis de clous rouillés et de gros sel, nous aurions fait durer le plaisir en nous enlisant dans les sables comme nous l'avons, enfin je veux dire, comme d'autres l'ont déjà fait dans la jungle vietnamienne. ».

 

 

La prochaine fois, Georginou, demande conseil à Papa qui a fait la Seconde Guerre Mondiale. Il pourra t'apprendre, par exemple, qu'en cas de victoire éclair et de démobilisation subséquente, les vaincus ont une fâcheuse tendance à planquer les armes et prendre le maquis. Je sais, ce n'est pas très fair-play, mais c'est la guerre, Coco.


George a ajouté que sa politique Irakienne était «suffisamment souple» pour pouvoir mettre un terme au giga-souk actuel. «Nous sommes en train de nous ajuster aux conditions.»

 

 

Leçon 2 : Maîtrisons paraboles, euphémismes et langue pleine d'échardes.

 

 

Ici, simplement, George voulait dire : « C'est un tel bordel chez ces sous-développés qu'on ne sait plus trop quoi faire. On décide le matin même, avec Donald Rumsteck, à la cafèt'. Quand on n'est pas d'accord, c'est-à-dire tous les jours, on le joue au 421.»

 

Par ailleurs, le minus habens présidentiel a privilégié la voie diplomatique avec la Corée du Nord et l'Iran. On rappellera tout de même qu'il a inscrit ces pays dans « L'Axe du Mal », et que la Corée du Nord, le dernier pays ultra stalinien, est dirigée par un dictateur démentiellement paranoïaque, qui a transformé son état en antichambre des enfers, et dispose de moyens de nuisances terrifiants, en premier lieu sa folie meurtrière qui affame son peuple et le réduit à la plus inhumaine des servilités.

Johnnie Walker a dit qu'il ne poserait pas d'ultimatum à ces Etats Voyous pour qu'ils arrêtent de tripoter de l'uranium enrichi, en dépit de leurs ambitions avouées et avancées.

 

 

Leçon 3 : Respectons sentiments humains et préoccupations électorales.

 

 

Conséquemment, traduisons : « Ces malades mentaux nous font chier dans notre froc avec leur arsenal en état de marche, et ce n'est pas à 3 mois de l'élection, alors que le merdier est total en Irak, que je vais envoyer 300 000 boys se faire trucider aux portes de Téhéran ou PyongYang. Vous me prenez vraiment pour un con ?  »

 

 

Au sujet de la polémique lancée par le spot publicitaire traînant dans la boue des rives du Mékong le passé guerrier de son rival démocrate John Kerry, le président Bush a répété que «Kerry pouvait être fier de son action». Il a précisé que ce n'était pas joli-joli de dire que l'ancien combattant du Vietnam avait menti sur ses faits de guerre, mais que c'était même pas lui qui l'a dit : «Non, je ne crois pas qu'il ait menti».

 

Traduction simultanée : « Ok les mecs, de grâce, lâchez-moi la grappe sur cette affaire, oublions tout ce qui a trait au passé militaire, préoccupons-nous de l'avenir, je vous en supplie ! »


Peu de temps avant, dans le journal populaire USA Today, Guignolo 1er avait déclaré avoir bon espoir de remporter les élections du 2 novembre, même si les Américains désapprouvent sa décision de péter la tronche à Saddam et de l'avoir obligé à se laisser pousser les cheveux et la barbe dans une cave.

«Ils m'ont vu prendre des décisions, ils m'ont vu traverser des épreuves, ils m'ont vu pleurer, ils m'ont vu rire, ils m'ont vu donner des accolades.

Ils savent qui je suis et je pense qu'ils sont rassurés par le fait que je ne vais pas changer de principes et d'avis en fonction des sondages et des groupes de réflexion politique».

 

Ce qui donne à peu près : « Je suis un homme de convictions, et ce n'est quand même pas parce que la situation évolue que je vais modifier mon action, car je ne suis pas une tapette, moi .»

Sournoisement, le journaliste lui a rappelé que son épouse Laura avait, dans une interview donnée en juin, assuré qu'elle-même et son benêt de mari seraient «OK» même si Simplet et ses 6 nabots perdaient la Maison Blanche-Neige. 

Deubeuliou a pris vapeur grave : «Je n'ai jamais dit ça (...) parce que je ne vais pas arriver second. Nous allons gagner.»

Comprenez : « Les Vot'O'matic à trous trous sont bien au chaud à la cave, je les renvoie illico en Floride chez mon frangin Jeb si ça sent le roussi et croyez-moi, ce matos a fait ses preuves… »

 

Conclusions : Relisons l'interview entre les lignes !

 

Le journaliste :

« Monsieur le Président, la situation en Irak semble échapper à tout contrôle. C'est vraiment un merdier noir. Aviez-vous prévu cette insurrection générale dommageable pour nos intérêts locaux et la vie de nos soldats ? »

 

Jojo :

«Nous avons fait une mauvaise évaluation de la situation et nous sommes allés trop rapidement en besogne. Si nous avions su que notre armée, de loin la première au monde, allait défaire aussi vite les quelques bergers tirés de leurs troupeaux pour venir nous affronter avec des tromblons remplis de clous rouillés et de gros sel, nous aurions fait durer le plaisir en nous enlisant dans les sables comme nous l'avons, enfin je veux dire, comme d'autres l'ont déjà fait dans la jungle vietnamienne. On aurait alors pu les massacrer jusqu'au dernier, supprimant donc tout risque d'insurrection. Un pays qui ne compte que des gonzesses et des gosses de moins de 8 ans peut-être aisément contrôlé par nos Forces. »

 

Le journaliste :

« Quelle conclusions immédiates tirez-vous de cette situation qui pue la mort ? »

 

Jojo :

« Notre politique en Irak est suffisamment souple pour nous ajuster aux conditions. Prenons nos responsabilités en fonction des faits, au quotidien : C'est un tel bordel chez ces sous-développés qu'on ne sait plus trop quoi faire. On décide le matin même, avec Donald Rumsteck, à la cafèt'. Quand on n'est pas d'accord, c'est-à-dire tous les jours, on le joue au 421. Ou aux Petits Chevaux, quand Powell a pris la piste de dés pour tuer le temps avec Condoleeza et Cheney. »

 

Le journaliste :

« Après avoir mis sa race au cruel et bestial Raïs, que comptez-vous faire vis-à-vis des autres dictatures par vous-même placées dans l'Axe du Mal, l'Iran et la Corée du Nord ? »

 

Jojo :

«Je ne donne pas de calendrier à des dictateurs qui s'astiquent le bâton de Plutonium. Je préfère la négociation, car ce sont des pédales qui flanchent toujours à la longue. Par ailleurs, ces malades mentaux nous font chier dans notre froc avec leur arsenal en état de marche, et ce n'est pas à 3 mois de l'élection, alors que le merdier est total en Irak, que je vais envoyer 300 000 boys se faire trucider aux portes de Téhéran ou PyongYang. Au moins, avec Saddam, on ne prenait pas vraiment de risques. Et puis, franchement, à qui je pourrais aller péter la gueule dans les 4 années à venir, sinon ? Vous me prenez vraiment pour un con ?»

 

 Le journaliste :

« Oui.»

 

Jojo :

« Ah bon… »

 

Le journaliste :

« La polémique enfle au sujet du passé de John Kerry au Vietnam. Il semblerait que certains enfants de salaud de vos proches aient commandité cette campagne de dénigrement visant à discréditer votre rival en minimisant son action sous le Drapeau. Vous qui avez vous-même servi dans l'armée, que pensez-vous des ces insinuations ? »

 

Jojo :

« Ok les mecs, de grâce, lâchez-moi la grappe sur cette affaire, oublions tout ce qui a trait au passé militaire, préoccupons-nous de l'avenir, je vous en supplie ! J'y suis pour rien dans cette histoire ! D'accord, Kerry n'a pas menti et peut être fier de son action, vous êtes contents ? Allez, Point barre, temps mort, Pouce ! »

 

Le journaliste :

« Vous avez déclaré dans USA Today avoir bon espoir d'être réélu en novembre, même si de nombreux américains, y compris ceux de votre électorat, n'approuvent apparemment pas la zone invraisemblable que vous avez foutue dans le Golfe. Pourquoi cette certitude ? »

 

Jojo :

« Je suis un homme de convictions, et ce n'est quand même pas parce que la situation évolue que je vais modifier mon action, car je ne suis pas une tapette, ni une girouette, moi, si vous voyez ce que je veux dire, hum hum. Je vous rappelle que je suis Texan, j'ai des couilles au cul ! »

 

Le journaliste :

« Texan ? Sans blague, vous êtes né dans le Connecticut et votre père dans le Massachusetts  ! »

 

Jojo :

« Euh, ben, disons que je suis Texan dans l'âme. J'y suis venu habiter très tôt, j'ai porté des Stetsons et des 'tiags à bout ferré, j'ai couru comme un con derrière des veaux avec des lassos et je suis fan de « Dallas », surtout l'abominable JR et Sue-Ellen, avec qui j'allais me torcher à Southfork. »

 

Le journaliste :

« La bibliothécaire coinçée à tailleur rose bonbon qui vous sert de femme a déclaré il y a peu que vous vous prépariez à ne pas être réélu. Que vous inspire cette connerie monumentale en pleine campagne ? »

 

Jojo :

«Je n'ai jamais dit ça parce que je ne vais pas arriver second ! Nous allons gagner ! Laura est une sombre truffe qui ferait mieux de rester à la maison à regarder le téléachat en s'envoyant des muffins au lieu de raconter des conneries aux journalistes comme la pouffe de Kerry, qui plutôt que de s'occuper de ses tomates cumule les gaffes. Dites-vous bien que les Vot'O'matic à trous trous sont bien au chaud à la cave, je les renvoie illico en Floride chez mon frangin Jeb si ça sent le roussi, et croyez-moi, ce matos a fait ses preuves… »

 

Et hop ! Le message est le même, mais beaucoup plus lisible. En plus, on rigole.

Merci George.

Je crains malgré tout que tu sois réélu en novembre, même si ça ne me fait pas plaisir. Mais au moins tu nous donneras, le cas échéant, matière à rire pendant quatre longues années.

Bon, évidemment, le mal que tu fais à la terre entière et à ses habitants est considérable et ne prête pas à la franche rigolade, mais il faut parfois savoir tirer les aspects positifs de la situation.

Embrasse Laura et les jumelles.

Jay F. DOLL 

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Commentaires
B
Dis donc, monsieur, il ne faut habituer les gens à des quotidiennes et ne plus donner de nouvelles ensuite !
C
Toi aussi tu es en retard!! ;op ..canard, biquette, personne ne t'appelle grand tigre blanc?? pffff biz Tillie
G
..ce matin, je "feuillete" pour la première fois ce blog, débuté juste après mon départ.<br /> <br /> Bravo Canard, c'est trés bien...<br /> <br />
C
EXCELLENT! Je te donne 20/20, la plus belle note que tu ais écrite depuis l'ouverture de ton blog.<br /> BRAVO, BRAVISSIMO MAESTRO! (et pourvu qu'il repasse pas l'ot'con ;o/) 'zou Tillie
N
George tient son livre à l'envers...
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