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DOLLYBAO
12 août 2004

Ca vole bas.

 

Jeudi 12 août 2004.

 

Amis du soir, Bonsoir.

 

A tous ceux qui s'inquièteraient de ne pas avoir eu plus tôt de mes nouvelles, je tiens à présenter mes plus plates excuses.

Si je suis en retard, c'est que je sors à l'instant d'une entrevue avec le lieutenant Morel, une jeune femme avenante, dotée d'une superbe Maglite et d'une paire de gros seins, fonctionnaire de l'Identité Judiciaire de son état, venue constater mon désarroi suite au cambriolage dont j'ai été victime cette nuit.

 

Eh oui, alors même que tous mes voisins sont en vacances, largement offerts au monte-en-l'air de tout poil, j'ai réussi l'incroyable exploit de me faire fracturer la porte en plein sommeil, piquer divers objets de valeur tels que mon Home Cinéma, une quinzaine de DVD dont la plupart ne m'appartient pas, mon ordinateur portable, 30 euros en liquide et ma carte d'identité.

 

L'imbécile a donc emporté le précieux lecteur Panasonic dont j'ai fait l'acquisition il y a moins d'un an, sans toutefois mettre la main sur les six enceintes corrélatives, dont l'usage est indispensable pour profiter du son THX et du Dolby Stéréo Theater Surrond 5.1, l'exécrable voleur de bas étage étant peut-être affublé du handicap de surdité, si tel est le cas, je le prie de bien vouloir accepter l'assurance de mes considérations navrées.

 

Je commence à croire que j'ai la poisse. J'ai déposé plainte. Je me ferai sans doute rembourser les dommages de cette infortune, mais rien ne compensera jamais la perte des précieux fichiers dont mon ordinateur avait la garde. Si l'auguste salopiot qui m'a visité cette nuit lit ma prose, je le prie instamment de me rendre au plus vite mon disque dur, dans ma boîte aux lettres, suite à quoi je retirerais le compte-rendu d'infraction avec effraction que je me suis empressé de formuler à la Police Urbaine de Proximité du IIème arrondissement, mais on peut rêver.

 

J'ai évité le pire : apparemment, mes ronflements ont du inquiéter mon intrus, car j'ai retrouvé ma chaîne Hi-Fi, à côté de mon flight jacket plié en huit dans un sac en plastique, au beau milieu de mon couloir, près de la porte. L'importun a également emporté le lecteur Mp3 dont mon père m'avait gratifié à Noël, une fausse Rolex, dont la trotteuse saccadée aurait pourtant du justifier l'imposture, une paire de Ray Ban ainsi qu'un pèse-lettre hors d'âge hérité de mon arrière-grand-père, dont la précision sans défaut pourra être utile au vendeur de chichon que mon noctambule visiteur doit être à ses instants perdus.

 

Peu au courant de l'avènement de l'Euro, le mandrin m'a également soulagé de ma collection de pièces de 1 Franc de 1992, si belles avec leur Marianne sur le pile et une couronne de lauriers sur le face.

 

Je m'en remettrai sans nul doute, mais j'ai quand même un peu mal au cul.

 

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Commentaires
B
En réalité, je ne te souhaite ni ne te veux rien. Je tiens seulement à ce que tu saches, Al Capone de poubelle, Mandrin de mes couilles à condition qu'on me les coupe, je veux seulement que tu saches que toute la famille se joint à moi pour te prier d'agréer l'expression de mon plus profond mépris.
B
Où es-tu aujourd'hui, grêle terreur des chiens mourants ? Sans doute, courageusement abrité derrière ta quincaillerie militaire, es-tu en train de guetter une petite vieille au coin de sa chambre de bonne, pour lui casser la gueule avant de lui prendre sa carte orange et le cadre en inox avec la photo de ses enfants qui ne viennent plus la voir ? <br /> Je ne te souhaite pas forcément la prison, c'est l'engrais où les âmes pustuleuses et les contaminées s'épanouissent en incurables bubons. Je ne te souhaite pas non plus quelque mort légale qui ferait de toi, infime et dérisoire épouvantail de terrain vague oublié, un héros de chevalerie zonarde pour progressistes illuminés, ou pire encore, une raison de se réjouir pour les nostalgiques des ordres noirs. <br />
B
La maison dort, sauf le vieux cocker tordu d'arthrite et à moitié aveugle qui rêvasse au salon sur son pouf. Il se lève doucement pour aller te lécher un peu, avec cette obstinée . dévotion pour nous qui n'appartient qu'aux chiens. Alors toi, pauvre con, tu lui vides en pleine gueule la moitié de ton. chargeur de 11,43. Et puis tu files éperdument, veule et cupide gangstérillon de gouttière, la trouille au ventre et chiant soustoi, piaillant aux étoiles les salacités vulgaires attrapées au ruisseau. La nuit résonne encore à mes oreilles du cliquetis métallique de ton sac de toile plein de vaisselle. Et moi je reste là, immobile, à te regarder filer. Parce que j'ai peur aussi. J'avoue. Je renâcle à risquer ma vie pour Arcopal et Duralex. Il y a si longtemps maintenant que j'attends mon cancer : je ne vais quand même pas partir sans lui.
B
Non, je veux parler des voleurs amateurs qui volent n'importe quoi, n'importe où, n'importe comment, au petit bonheur des portes ouvertes, et qui repartent sans dire merci, en laissant les traces obscènes de leurs pieds boueux sur les draps brodés de grand-mère qu'ils ont jetés à terre pour y chercher l'improbable magot qui sommeille à la banque. <br /> Rappelle-toi, résidu de gouape, reliquat freluquet de sous-truanderie, rappelle-toi cette nuit de printemps où tu es venu polluer ma maison de ton inopportune et minable équipée. Tristement encagoulé de gris, tu viens dans ma maison, la sueur froide sous le bas noir et la pétoire sous le bras. Infoutu de discerner un vase de Sévres d'un cadeau Bonux, tu voles au ras des moquettes un vieux sac à main où l'enfant rangeait les billets de Monopoly et ses dents de lait pour la petite souris. Triste rat, tu voles bien bas. <br />
B
Le texte m'est venu tout de suite, je n'hésite pas à te le faire partager.<br /> <br /> Desproges:<br /> Quand je vous aurai dit à quel point je déteste la force publique et les bâtons blancs, les procureurs hépatiques à nuque rase, les barreaux aux fenêtres et les miliciens cramoisi-gévéor tiraillant des chiens-loups démentiels électrisés de haine apprise, quand je vous aurai dit, en somme, l'ampleur de ma dégoûtation pour les lois collectives et les marches forcées, m'écouterez-vous enfin, catafalqueux et gauches intellectuels qui tremblotez sous le joug d'un terrorisme par vous-mêmes suscité, m'écouterez-vous encore, mes bien chers frères, si je vous dis que je hais autant les voleurs que les gendarmes ? <br /> Je ne parle pas tant des voleurs professionnels, braqueurs de banque, perceurs de coffres, garagistes, épiciers, etc., qui, certes, s'emparent malhonnêtement du bien d'autrui, mais qui le font avec une conscience professionnelle sur laquelle bien des jeunes gens honnêtes seraient bienvenus de prendre exemple. <br />
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